
Théophany Adoh est né en 1993 à Abidjan où il vit et travaille. Lors de son cursus universitaire à l’INSAAC, il se forme à la pratique de la photographie en s’intéressant au milieu de la mode urbaine où il puise son intérêt pour les coiffures. Dans les cultures ouest-africaines, elles sont un vecteur de statut et de personnalité. A travers sa série « Open locks », l’artiste souligne un paradoxe identitaire en intégrant une multitude de visuels de cheveux tissés, colorés ou encore de perruques sur des sujets arborant des dreadlocks. Entre naturel et artificiel, il met en contraste l’héritage culturel des dreadlocks autrefois très valorisées qui sont aujourd’hui source de préjugés face à l’engouement pour le faux et le superficiel tirés d’un imaginaire exogène. Pour Théophany Adoh, ces photographies maquillées de collages digitaux vont au delà de l’aspect esthétique et pratique de la coiffure : elles sont à l’image de l’uniformisation croissante des sociétés africaines délestant leur tradition et leur singularité.
Théophany Adoh a participé au Grand Prix Guy Nairay organisé par la galerie Houkami Guyzagn (Abidjan) et a collaboré avec le collectif suisse Klaym dont les travaux ont été publiés dans le magazine Nice, publication lui faisant remporter le Swiss Award Design 2018 ainsi qu’une participation à la foire Unseen à Amsterdam.
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1.Or noir, Open locks, photographie et collage digital
2.Untitled, Open locks, photographie et collage digital
3.De l’ombre aux dreads, Open locks, photographie et collage digital
4.Untitled, Open locks, photographie et collage digital
5.Moi black and proud, Open locks, photographie et collage digital

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